Vie d'entreprise

Le défi du turnover dans les entreprises de nettoyage

Publié le mercredi 22 mai 2024

le recrutement chez chronopropre

C’est une remarque qui revient très (trop) souvent quand un chef d’entreprise parle de la société de nettoyage avec laquelle il est en contrat. « Pourquoi ce n’est jamais le même agent qui intervient ? » Le turnover est en effet un problème récurrent dans le milieu du nettoyage. Mais il suffit pourtant de quelques décisions de bon sens dans la gestion des agents d’entretien pour inverser la tendance.

Dans la peau d’un salarié

Nombreuses sont les entreprises qui souhaitent que le ménage de leurs locaux se fasse en dehors des heures d’ouverture. Pour compréhensible que ce soit, cette exigence pèse lourd sur l’organisation de la journée d’un agent d’entretien. Cela signifie de se lever très tôt, pour accomplir une mission qui dure minimum 2 heures avant l’ouverture des bureaux. Même problématique en fin de journée, où le travail ne se terminera pas avant 20h, au mieux. Pour peu que la société se trouve excentrée ou qu’il y ait deux entreprises à nettoyer, ces horaires deviennent vite ingérables pour toute personne ayant un minimum de responsabilité familiale.

Les zones d’activité éloignées des centres-villes sont également très mal desservies par les transports en commun à ces heures-là. Outre l’insécurité de se déplacer dans des endroits déserts quand il fait nuit, cet isolement impose à l’agent d’avoir un véhicule personnel, ce qui est loin d’être une généralité. 

L’accumulation de ces contraintes amène souvent des agents d’entretien à démissionner et des candidats à renoncer à postuler. Bien plus que des questions de rémunération…

Cadences, matériel et considération

C’est un constat partagé par la majorité des agents d’entretien. Les causes du turnover ne sont pas à chercher du côté du salaire, mais plutôt du côté des conditions. 

Proposer 3 heures avant l’aube, puis 3 heures à la nuit tombée, loin de chez soi et sans autre mission pendant le reste de la journée. Demander à un agent de réaliser, en 2 heures, une mission de nettoyage qui en nécessiterait le double. Attribuer deux missions à peu d’intervalle sur deux sites éloignés l’un de l’autre. Exiger un travail de qualité sans fournir le matériel nécessaire à bien le réaliser. Ne pas tenir compte du statut de l’agent (lieu de résidence, mode de déplacement, enfants en bas âge, personnes à charge, …). 

Voilà autant de raisons – malheureusement monnaie courante dans ce métier – qui poussent les salariés à jeter l’éponge. Dans tous les sens du terme…

Que vous soyez chef d’entreprise, responsable de site ou de copropriété, il n’y a qu’une question à vous poser : « Accepteriez-vous ces conditions de travail pour vous ou un de vos proches ? » Si la réponse est non, ne blâmez pas le salarié qui quitte son poste, mais l’entreprise qui l’a embauché.

Puis contactez Chronopropre…